Dominique Pottier | Artiste de nature
À propos


Biographie
Dominique Pottier est originaire du sud de la France. Elle obtient le diplôme DNSEP des beaux-arts de Toulouse en 1989.Très rapidement elle entame une carrière de peintre décoratrice dans les domaines du théâtre, de l’opéra et de la muséographie à Montpellier, France. En 1995 elle quitte sa Catalogne natale pour s’installer à Montréal, où elle travaillera jusqu’en 2021 dans l’industrie du cinéma Québécois et Américain comme peintre scénique, assistante chef peintre et chef peintre.
En 1996, sa pratique artistique marquée par l’immigration et les nombreux décès familiaux va se construire autour de la mémoire, la trace et l’histoire, jusqu’en 2004. Époque où elle déménage à St Gabriel de Brandon où elle construira son atelier en pleine forêt. C’est à cette époque que son rapport à la nature va imprégner ses recherches.
Conjointement les enjeux politiques, économiques, sociaux, écologiques, historiques et leurs conséquences sont une constance dans sa démarche artistique.
Profondément touchée par le sort des conditions humaines et de la nature ses recherches tournent autour de la question du bienêtre. Elle concentre sa pratique dans une forme poétique plastique pour révéler les failles et les forces de l’existence.





Démarche
En passant par un questionnement sur la mémoire et sa trace, je travaille sur la reconstruction individuelle et collective.
Les médiums que j’utilise sont le bois, le papier, le pigment, les paysages. Ma recherche passe par la sculpture, la peinture, des installations intérieures, extérieures (que je fais majoritairement dans la nature). J’intègre aux paysages des éléments extérieurs comme du papier calque peint ou bien je transforme des constituants naturels comme le bois, que je traite par la technique du brulage et la peinture.
Je considère le paysage et ses constituants (topologie, matières) comme faisant un tout avec notre destinée individuelle et collective. Avec les mises en scènes je crée un paysage intrigant qui amène une nouvelle perception poétique de la nature, mais aussi je souhaite créer une interrogation sur notre place face à l’existence. Je joue avec la juxtaposition du vrai et du faux.
Mon travail d’artiste a pris sa source dans les failles de ma propre histoire.
Il y a 28 ans, ce sont certainement l’émigration au Québec et les décès familiaux qui ont été les déclencheurs de ma recherche sur la mémoire.
Je suis donc partie de mes souvenirs d’enfance, des transmissions familiales afin de porter un regard sur la vie, tout en ayant la volonté de rendre mon travail plus universel.
L’acte de travailler dans la nature n’est pas anodin, il fait partie intégrante de ma démarche. Ces lieux sont le témoignage de l’éphémèrité et de la résilience de l’existence. Peut-être qu’un jour je transporterai ce travail dans les paysages urbains?
À mi-chemin entre le figuratif et l’abstrait mon travail artistique que ce soit avec les installations, les bois brulés que je travaille actuellement, sont une façon de prendre le temps pour voir et comprendre le paysage comme un lieu de mémoire de vie. La couleur bleue que j’utilise sous la forme de pigment non fixé ou de papier calque se veulent être la trace de mes origines méditerranéennes et la couleur de la résilience.




